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mercredi 9 décembre 2015

L’alliance de l’industrie touristique du Québec

Bonjour chers amis,

Je suis allé aux Assises du Tourisme à la fin octobre parce que, comme tout le monde dans le milieu, j’étais très intrigué par la nouvelle gouvernance que le Ministère du Tourisme a annoncée en confiant la promotion touristique hors Québec à un nouvel organisme qui s’appellera l’alliance de l’industrie touristique du Québec ou si vous voulez « l’alliance ». Cet organisme sera le résultat d’une fusion de trois organismes déjà existants, soit ATR associées du Québec, une association regroupant l’ensemble des Associations Touristiques Régionales, il y en a comme 21 au Québec, de L’ATS Québec, un regroupement regroupant l’ensemble des Associations Sectorielles du Québec, encore là, il y encore pas loin d’une vingtaine, comme la Société des Attractions Touristiques du Québec, l’Association hôtelière du Québec, l’association des motoneigistes, des stations de ski, etc., et enfin, de l’Association Québécoise de l’Industrie Touristique, qui elle se trouve à être un autre organisme qui chapeautait tout le monde en quelque sorte pour mieux les représenter auprès des instances politiques, bien le gouvernement, bien le Ministère du Tourisme (MTO). Fiou! Cela en fait du monde cela! Et cela, dans l’esprit de rendre « la machine » plus simple et plus efficace. Bien du monde ont hâte de voir cela, parait-il, parce que cela ne semble pas si évident que cela, et avec raison.

Je ne connais vraiment pas toute l’histoire. Je suis qu’un petit consultant dans une niche très précise et je n’ai pas le temps à vrai dire de frayer dans les hautes sphères, d’assister à toutes sortes d’événements et de me vendre auprès d’eux. Peut-être le devrais-je, mais cela est une autre histoire.  Mais bon, bref, disons que bien du monde dans l’industrie attribuait les insuccès du Québec sur le plan touristique aux actions prises par le Ministère sur le plan de la commercialisation du Québec.

Après diverses consultations avec le milieu, il en est ressorti certains constats. Qu’il pouvait y avoir chevauchement, voire doublement des rôles et responsabilités, une dispersion des ressources financières entre plusieurs intervenants, une faible synergie entre eux, qu’ils étaient trop nombreux pour réaliser des activités de promotion, qu’il pouvait y avoir absence d’une vision commune et qu’en raison de tout cela, les activités de promotion et de mise en marché n’étaient pas adéquates!

Alors ce que j’en comprends, le gouvernement, CAD le Ministère a dit OK, occupez-vous-en d’abord! En bout de piste, l’Alliance se verrait confier la gestion et l’exécution d’actions jusqu’ici réalisées ou soutenues par le MTO, soit…:
  • Les campagnes promotionnelles hors Québec;
  • Les actions de commercialisation;
  • Les partenariats promotionnels avec l’industrie;
  • Les relations de presse;
  • La présence sur les médias sociaux;
  • L’encadrement et le suivi des activités des bureaux Destination Québec.


…et de l’autre côté, le Ministère demeurerait maître d’œuvre pour :
  • Élaborer les grandes orientations, notamment en matière de promotion et de mise en marché, d’accueil touristique et de développement de l’offre;
  • Veiller à la planification et à l’élaboration des stratégies-cadres;
  • Assurer le développement et le soutien du produit touristique;
  • Coordonner la concertation interministérielle et intergouvernementale avec les partenaires de l’industrie;
  • Orienter, planifier, coordonner et rendre disponibles les connaissances stratégiques nécessaires à la prise de décision et à l’action des agents économiques qui animent le tourisme.


Voyez-vous comme c’est simple? Il ne s’agissait que d’y penser hi hi hi!

Personnellement, je ne crois pas que cela soit si simple que cela, surtout que le gouvernement veut responsabiliser l’Alliance et la rendre imputable de ses actions. Autrement dit, il faudra qu’elle livre la marchandise. D’autant plus, que c’est le Ministère qui call la shot comme on dit, qui maintiendra à jour le tableau de bord des indicateurs de performance, même si L’Alliance devra en faire autant, et d’autre part, parce que les recettes touristiques au Québec proviennent majoritairement des Québécois en voyage au Québec. Déjà, les régions manifestent leur insécurité, même si leurs Associations Touristiques Régionales auront toujours la responsabilité de développer leur marché Intra-Québec. Les règles du jeu et la dynamique ne sont plus les mêmes.


J’ai toujours encouragé les régions touristiques à faire des études de provenance de clientèles en partenariat avec leurs membres. C’est bien beau les données de Stats Can sur les dépenses des voyages au Québec, mais cela se traduit comment chez nous? Héritons-nous chez nous des mêmes ratios d’étrangers que Québec ou Montréal? De quelles clientèles dépendent le plus nos membres? Malheureusement, plusieurs d’entre elles n’ont pas ces données et si j’étais elle, je m’empresserais de commencer le plus tôt possible afin de voir l’évolution de mon marché. Vous savez, lorsqu’on veut faire valoir qu’une situation a changé en mieux ou en pire,  rien de mieux que d’avoir des chiffres à l’appui.

En tous les cas, c’est sur cet aspect que je vais porter mon attention. Comment va-t-on mesurer les résultats, d’où proviendront-ils et à qui s’adresseront-ils?

Souhaitons que ce nouveau modèle d’affaires et de gouvernance porte fruit, que les acteurs s’entendent et s’assument.

Robert Harmegnies

ROBERT HARMEGNIES MARKETING
Planification stratégique et Géomarketing 
1066 Gustave Langelier
Québec, Québec
Canada, G1Y 2H9
(Tel. 418.688-2777
(Cel. 418.580-3826

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