Bonjour chers amis,
Je suis allé aux Assises du Tourisme à la fin octobre parce
que, comme tout le monde dans le milieu, j’étais très intrigué par la nouvelle
gouvernance que le Ministère du Tourisme a annoncée en confiant la promotion
touristique hors Québec à un nouvel organisme qui s’appellera l’alliance de
l’industrie touristique du Québec ou si vous voulez « l’alliance ». Cet
organisme sera le résultat d’une fusion de trois organismes déjà existants,
soit ATR associées du Québec, une association regroupant l’ensemble des
Associations Touristiques Régionales, il y en a comme 21 au Québec, de L’ATS
Québec, un regroupement regroupant l’ensemble des Associations Sectorielles du
Québec, encore là, il y encore pas loin d’une vingtaine, comme la Société des Attractions
Touristiques du Québec, l’Association hôtelière du Québec, l’association des
motoneigistes, des stations de ski, etc., et enfin, de l’Association Québécoise
de l’Industrie Touristique, qui elle se trouve à être un autre organisme qui
chapeautait tout le monde en quelque sorte pour mieux les représenter auprès
des instances politiques, bien le gouvernement, bien le Ministère du Tourisme
(MTO). Fiou! Cela en fait du monde cela! Et cela, dans l’esprit de rendre « la
machine » plus simple et plus efficace. Bien du monde ont hâte de voir
cela, parait-il, parce que cela ne semble pas si évident que cela, et avec
raison.
Je ne connais vraiment pas toute l’histoire. Je suis qu’un
petit consultant dans une niche très précise et je n’ai pas le temps à vrai
dire de frayer dans les hautes sphères, d’assister à toutes sortes d’événements
et de me vendre auprès d’eux. Peut-être le devrais-je, mais cela est une autre
histoire. Mais bon, bref, disons que bien
du monde dans l’industrie attribuait les insuccès du Québec sur le plan
touristique aux actions prises par le Ministère sur le plan de la
commercialisation du Québec.
Après diverses consultations avec le milieu, il en est
ressorti certains constats. Qu’il pouvait y avoir chevauchement, voire
doublement des rôles et responsabilités, une dispersion des ressources
financières entre plusieurs intervenants, une faible synergie entre eux, qu’ils
étaient trop nombreux pour réaliser des activités de promotion, qu’il pouvait y
avoir absence d’une vision commune et qu’en raison de tout cela, les activités
de promotion et de mise en marché n’étaient pas adéquates!
Alors ce que j’en comprends, le gouvernement, CAD le Ministère
a dit OK, occupez-vous-en d’abord! En bout de piste, l’Alliance se verrait
confier la gestion et l’exécution d’actions jusqu’ici réalisées ou soutenues
par le MTO, soit…:
- Les campagnes promotionnelles hors Québec;
- Les actions de commercialisation;
- Les partenariats promotionnels avec l’industrie;
- Les relations de presse;
- La présence sur les médias sociaux;
- L’encadrement et le suivi des activités des bureaux Destination Québec.
…et de l’autre côté, le Ministère demeurerait maître d’œuvre
pour :
- Élaborer les grandes orientations, notamment en matière de promotion et de mise en marché, d’accueil touristique et de développement de l’offre;
- Veiller à la planification et à l’élaboration des stratégies-cadres;
- Assurer le développement et le soutien du produit touristique;
- Coordonner la concertation interministérielle et intergouvernementale avec les partenaires de l’industrie;
- Orienter, planifier, coordonner et rendre disponibles les connaissances stratégiques nécessaires à la prise de décision et à l’action des agents économiques qui animent le tourisme.
Voyez-vous comme c’est simple? Il ne s’agissait que d’y
penser hi hi hi!
Personnellement, je ne crois pas que cela soit si simple que
cela, surtout que le gouvernement veut responsabiliser l’Alliance et la rendre
imputable de ses actions. Autrement dit, il faudra qu’elle livre la
marchandise. D’autant plus, que c’est le Ministère qui call la shot comme on
dit, qui maintiendra à jour le tableau de bord des indicateurs de performance,
même si L’Alliance devra en faire autant, et d’autre part, parce que les
recettes touristiques au Québec proviennent majoritairement des Québécois en
voyage au Québec. Déjà, les régions manifestent leur insécurité, même si leurs
Associations Touristiques Régionales auront toujours la responsabilité de
développer leur marché Intra-Québec. Les règles du jeu et la dynamique ne sont
plus les mêmes.
J’ai toujours encouragé les régions touristiques à faire des
études de provenance de clientèles en partenariat avec leurs membres. C’est
bien beau les données de Stats Can sur les dépenses des voyages au Québec, mais
cela se traduit comment chez nous? Héritons-nous chez nous des mêmes ratios d’étrangers
que Québec ou Montréal? De quelles clientèles dépendent le plus nos membres?
Malheureusement, plusieurs d’entre elles n’ont pas ces données et si j’étais
elle, je m’empresserais de commencer le plus tôt possible afin de voir l’évolution
de mon marché. Vous savez, lorsqu’on veut faire valoir qu’une situation a changé
en mieux ou en pire, rien de mieux que d’avoir
des chiffres à l’appui.
En tous les cas, c’est sur cet aspect que je vais porter mon
attention. Comment va-t-on mesurer les résultats, d’où proviendront-ils et à
qui s’adresseront-ils?
Souhaitons que ce nouveau modèle d’affaires et de
gouvernance porte fruit, que les acteurs s’entendent et s’assument.
Robert Harmegnies
ROBERT HARMEGNIES MARKETING
Planification stratégique et Géomarketing
1066 Gustave Langelier
Québec, Québec
Canada, G1Y 2H9
(Tel. 418.688-2777
(Cel. 418.580-3826
intéressant
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